Rétrospective Jacques Refloch
Pour cette troisième manche de l’Atlantic Trophée, les pilotes s’étaient donnés rendez-vous en terre saintongeaise, enfin pas tous, les calendriers de course se chevauchant, la catégorie Mini 60, en manque de pilotes, ayant dû être supprimée. Toutefois plus de 70 pilotes étaient bien présents, répartis en 4 groupes, avec des sessions qui revenaient finalement sacrément vite ! Difficile pour celui qui devait faire de la mécanique ! Et il y en a eu…
En l’absence des Mini, les Nationale (18) ouvraient le bal ! Enzo Belicot prenait la pole en 50 »54, devant Lilian Broquin (P2 50 »88) et Davy Clain (P3 51 »00) sur sa terre d’entraînement. Notre féminine Alix Chanthaphasouk (P4 51 »00 elle aussi), Noé Madsen (51 »05), Gabriel Legrand (51 »21) suivaient de prés. Liam Berdinel et Johan Vesque Montagnan, habituellement dans le haut des chronos, se retrouvaient plus loin sur la grille. Leur remontée, pour ces deux-là, sur cette piste où les dépassements ne sont pas aisés, n’allait pas être facile. Avec quelques accrochages en prime… Toutefois seul Berdinel allait revenir et en finale prendre la tête de la course au détriment de Bélicot qu’il doublait au 12ème tour. Clain, régulièrement dans le coup, montait sur la troisième marche du podium, devant Broquin, Kuentz Condé, Chanthaphasouk, Durr et Madsen, qui méritait mieux, il était P5 au 12ème tour. Legrand (P8 au départ de la finale) chutait sur cette dernière envolée tout comme Jorge Vigier, sans jamais pouvoir revenir.
Dans le groupe des Senior (18), toutes les têtes d’affiche étaient aux avants postes à l’issue des chronos. Kilian Tarnier prenait la pôle (49 »90) de peu devant Mathias Pierre (49 »98) qui retrouvait sa vitesse après son passage en KZ, Tylan Fernandes (P3 50 »02), Lilian Forny (P4 50 »09), Lucas Barranger (P5 50 »16) et … Arthur Chevalier (50 »25) avec le même chrono que Gianni Lasserre, une sacrée surprise dans ce groupe de pilotes expérimentés et hyper rapides. Avec des chronos si proches, une piste exceptionnellement vite, le spectacle allait commencer. Forny chutait au départ de la Q1 quand Fernandes passait en tête. Un brin plus sage en Q3, Forny, Lasserre et Barranger s’en donnaient à cœur joie. Le départ de la finale était très chaud, voire trop, à l’approche du droite en bout de ligne de départ. Tarnier en faisait les frais quand Pierre passait. La bagarre devenait alors intense entre Fernandes, Pierre et Lasserre, ce dernier lâchant légèrement sur la fin. Le combat final commençait, avec quelques passes d’armes épiques, et pour 55/1000 de seconde, Fernandes s’appropriait la victoire. Rarement arrivée finale n’aura été aussi serrée, avec une belle intensité et une grande sportivité. Tarnier conservait sa P4, devant Forny et Barranger. Puzantian clôturait P7 au détriment de Mège. Chevalier, partant mal à cause d’une manche non courue, devait abandonner malgré une remontée en P10 et des chronos très prometteurs.
Les Master/Gentleman étaient eux nombreux (23) avec dès les essais chronos, Nicolas Roi Sans Sac pôle (P1 50 »66), Antoine Proffit (P2 50 »83) régulièrement aux avants postes maintenant, Gérald Gérometta (P3 50 »95) qui avait trouvé le bon set up, Clément Bentejac (P4 51 »00), Julien Fourcade (P5 51 »10), Yann Brabant (P6 51 »18), Tristan Romanzin (P7 51 »19) et Thierry Desforet, premier Gentleman (P8 51 »27). Le départ de la Q1 allait la aussi être chaotique, Bentejac et Romanzin restant sur le carreau, tout autant qu’à l’arrière du peloton ça se bousculait également. Quand âge rime avec sagesse ! Les leaders eux n’étaient pas inquiétés. Le départ de la Q2 valait celui de la Q1, et c’est Gérometta qui en faisait les frais. Et ce n’était pas mieux en Q3 où Roi Sans Sac et Proffit finissaient au tapis(!). Le départ de la finale allait mieux se passer pour les leaders quand c’était à nouveau le chaos derrière. Bentejac, Gerometta, Romanzin et Soulard chutaient, mais les leaders s’envolaient convenablement. Personne n’empêchait alors Roi Sans Sac de vaincre facilement quand un beau combat pour la seconde place s’animait finalement. Brabant prenait la seconde place du podium devant Fourcade, Proffit et Mazouin finissant plus loin. Derrière les premiers Gentleman Phelippot (P6), Brovia (P7) et Galéa (P8), profitant des événements de course, terminaient respectivement dans cet ordre. Arnaud Dufour suivait un peu plus loin, devant Romanzin et Desforêt. Le reste du groupe suivait à quelques secondes avec de belles explications.
Matt Preuvost (pôle 49 »09) dominait les essais des KZ (12 pilotes), presque une seconde devant le second Alexandre Roncero (P2 49 »84). Sa parfaite connaissance du circuit n’y était pas pour rien ! Victor Benard (P3 49 »85), Tom Pannetier (P 4 49 »95) et Eric Preuvost, le paternel et premier Master (50 »07) suivaient. La course semblait acquise à Matt Preuvost – 6 secondes d’avance à l’arrivée de la Q1 – jusqu’à ce que la tendance s’inverse pour voir Benard vaincre en finale avec lui même une belle avance sur le second. Matt prenait ainsi la deuxième marche du podium devant Pannetier qui s’est livré régulièrement à un bon duel avec Roncero et Romain Cambien. Eric Preuvost faisait quant à lui grosse impression dans chacune des manches (régulièrement P5/P6), jusqu’à cette P6 perdue dans le dernier tour de la finale au bénéfice de Mathys Thomas. Mais il s’adjugeait la victoire en catégorie Master devant Alexandre Régnier.
Après les terres plates de Saintonge, dans quelques jours ce sera le retour en terre périgourdine, le circuit de Teyjat, où montées et descentes se succèdent et les moteurs hurlent dans le sous bois. Plaisir garanti pour les amateurs de belles vitesses de pointe, avec on l’espère un peu de sagesse dans les départs, il n’y a pas grand chose à gagner au premier virage !
Photos Marc Belly