Rétrospective Jacques Refloch
Certes le soleil de septembre a réchauffé les âmes des pilotes présents, mais diable que le matin était frisquet ! En soi rien de surprenant à cette affaire, simplement rappeler à chacun que l’automne se rapprochait et que la deuxième partie de cette belle troisième saison de l’Atlantic Trophée venait de débuter. Qui plus est avec une petite animation sympathique du samedi soir, il y avait de quoi renouer les liens après les vacances et avant les hostilités du lendemain.
Un beau petit plateau pour cette reprise (près de 80) avec toutefois quelques défections qui ont enlevé du suspense mais avec aussi de belles surprises qui augurent de grosses bagarres futures.
Les petits (Mini 60) avec le très expérimenté, malgré son jeune âge, Johan Vesque Montagnan, qui a survolé les débats. Avec près d’une seconde d’avance sur son dauphin aux chronos, Johann a gagné toutes les manches et a fini la finale avec une avance conséquente de 7 secondes. Les poursuivants ont donc joué derrière et ne se sont pas privés. C’est la jeune Alexie Dupoux-Tine qui prend la deuxième place sur le podium devant Hugo Urban.
Avec les Nationale (16 pilotes), le spectacle aurait pu être tout autre, 12 pilotes se tenant dans la seconde aux chronos, Antoine Kuentz Condé prenant la pôle en 43 »80 devant Noé Madsen (P2 43 »99), Enzo Bellicot (P3 44 »08), Gianni Lasserre (P4 44 »10), Liam Berdinel (P5 44 »21) etc. Pourtant il n’en fut rien. Le temps des réglages nécessaires, le cadet des deux frères Berdinel allait dès lors dominer toutes les manches et la finale. Et derrière les combats furent nombreux, parfois assez virils, mais au final la logique a été respectée. Madsen finit P2 devant Kuentz Condé et Lasserre. Mais Laura Gatineaud (P5), Jorge Vigier (P6) et Enzo Belicot (P7), au vu de leurs chronos, auraient pu prétendre à finir sur le podium. La revanche à Layrac certainement…
22 Senior sur la grille, l’envolée allait être belle au baisser du drapeau. Arnaud Roy, régulièrement dans le top 5 dans le championnat, réalisait le meilleur chrono en 43 »80 devant Kilian Tarnier (P2 43 »03), Loris Berdinel « le grand frère » (P3 43 »23), Tylan Fernandes (P4 43 »25) etc. Sur cette piste ultra rapide l’on retrouvait à nouveau 16 pilotes dans la seconde. Des combats, on en a eu avec Roy, Tarnier et Berdinel, vainqueurs l’un comme l’autre d’une manche. A la finale, Fernandez se mêlait également aux débats. Finalement, Tarnier, sûr de son pilotage, prenait une petite avance suffisante sur les collègues pour s’approprier la plus haute marche du podium. Derrière c’est Roy qui prenait facilement la place de dauphin quand Fernandes prenait le dessus sur Berdinel pourtant plus rapide. Barthe (P5), Chaumont (P6) et Biojout (P7) mettaient la pression mais cela ne suffisait pas. Maël Persillé (P8), auteur du meilleur tour en finale (43 »03), aurait pu prétendre a bien mieux sans l’accrochage du premier virage, il avait la vitesse, mais difficile de revenir sur les leaders. Enfin dans cette catégorie de jeune senior, notons toujours la présence du passionné Jérôme Lucbert qui tient à rouler avec les Senior alors que la catégorie supérieure conviendrait mieux à son expérience !
Moins de monde qu’à l’habitude chez les Master/Gentleman (19), certains lorgnaient alors assurément à la plus haute marche du podium. Et l’on retrouvait devant aux chronos Yann Brabant (P1 44 »21), Tristan Romanzin (P2 44 »22), Franck Aymard (P3 44 »39), Jean-Benoit Soulard (P4 44 »46 et premier Gentleman) etc… Dans cette catégorie également 15 pilotes dans la même seconde, c’est dire si les départs allaient être chauds. Et le départ de la seconde manche, qui laissait sur le carreau plusieurs pilotes, n’était pas vraiment un exemple d’un départ tranquille et exemplaire. Brabant vainqueur en Q1 et Q2 s’annonçait en favori de la finale. Las pour lui, confondre vitesse et précipitation lui sera fatal, ainsi que pour Romanzin, pourtant bien parti pour la gagne. De cette finale mouvementée, où les pénalités sont tombées, sortiront Clément Bentejac (P1), Roman Phelippot (P2 et premier Gentleman), Andrew Brunsdon (P3 rapide et réellement heureux comme tout), Patrick Brovia (P4 et second Gentleman et pourtant bien loin aux chronos), Aurélien Bonnelie, Clément Lazonde et le reste du peloton. Dommage de voir autant de pénalités tombées alors que l’esprit sportif doit prévaloir et même si l’on veut vaincre, au bout du bout, il n’y a rien à gagner si ce n’est s’amuser.
La dernière catégorie, la plus dure physiquement mais réellement excitante, réunissait un beau plateau de KZ (14). Le duo Mathias Pierre (P1 41’’64) – Marvyn Pannetier (P2 41’’67) occupait la première ligne après les chronos. Dylan Orer s’imposait en troisième position en 41’’89, devant Natan Saidi (P4 42’’16), Tom Pannetier (P5 42’’54) et Eric Preuvost (P6 42’’55 et premier des Master). Le duo Marvyn Pannetier – Mathias Pierre était rejoint dans la bagarre par Tom Pannetier au fil des manches. Sur cette piste qui fait la part belle à la puissance (et à la préparation moteur), les écarts se creusaient régulièrement avec les suivants à chacune des manches, avec toutefois quelques surprises. Régulièrement à quelques secondes et dans des chronos identiques, nous trouvions le groupe Géraud Rodde, Erwan Pereira, Benjamin Régnier, Natan Saidi. En finale, après leurs déconvenues, Eric Preuvost et Dylan Orer revenaient dans la bagarre. Au final des 15 tours, Marvyn Pannetier réussissait à s’imposer à Mathias Pierre quand Tom Pannetier, auteur de très bons chronos, allait chercher la troisième marche du podium. Saidi, Orer, et Preuvost suivaient groupés, devant un lot de 3 Master (Fabien Gauthier, Maxime Toutin, Alexandre Régnier) distancé de peu.
Comme toujours sur la magnifique piste périgourdine, les spectacles auront été superbes avec de vrais moments d’émotion. Qu’en sera-t-il pour la sixième manche du trophée à Layrac ? Certainement autant avec la présence d’autres participants assoiffés de bons résultats, ce qui nous promet un très beau spectacle dans toutes les catégories.