Escource : Dominations, remontées et rebondissements

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Rétrospective Jacques Refloch

Le retour sur la rapide piste d’Escource nouvellement nommée Kart Landes 40, programmé pour la deuxième manche du championnat, était attendu par beaucoup, d’autant que le soleil brillait tout le long de la semaine précédente. Las, dame dépression surgissait dans la nuit et la piste était bien humide ce samedi matin. 93 pilotes étaient présents, en soi une belle réussite mais toutefois avec quelques inquiétudes pour les organisateurs, les pilotes s’engageant trop tardivement.

En Mini 60, le favori annoncé, Aaron Bordanova signe la pôle en 1’00 »25. Il allait dominer toutes les manches, gagnant régulièrement avec une belle avance. A son pare choc, deux pilotes, Romain Peris (P2 1’00 »39) et Noé Labrue (P3 1’02 »48), allaient régulièrement se chamailler au début de chaque manche et la finale n’y échappait pas. Mais Romain prenait son rythme et montait sur la seconde marche du podium. Quant à Aaron, il accrochait une nouvelle coupe à son palmarès.

La piste grasse pour les chronos des 22 Nationale, nous livrait un classement inhabituel avec Enzo Dubarry (pôle 58 »66), Mathis Goyat (P2 58 »89), Davy Clain (P3 59 »08) Jorge Vigier (P4 59 »09), Noa Durr (P5 59 »50). Les têtes d’affiche étaient plus loin. Pas toujours facile de trouver le bon réglage sans warm up. Mais les manches jouées sur piste sèche voyaient revenir les top riders avec Anton Bouchard, Liam Berdinel, Noé Masden, Lilian Broquin (qui nous gratifiait d’une superbe remontée en finale!). Seul Davy Clain pouvait conserver une belle quatrième place en Q3, une sacrée performance. Pour le podium, Bouchard était le meilleur après une belle joute dans les premiers tours avec Berdinel et Madsen. Finalement ce dernier récoltait les lauriers de la seconde marche. Une belle bataille impliquait un peu en retrait Alix Chanthaphasouk (P5), Mathis Goyat, Enzo Belicot, Jorge Vigier, Gabriel Legrand, Johan Vesque Montagnan, Davy Clain, Noa Durr, Rayan Quintal, Enzo Dubarry, une belle brochette même si deux pénalités pour spoiler tombaient privant leurs acteurs d’un meilleur classement. Et malheureusement la deuxième féminine, Alexie Dupoux-Tine, jouait régulièrement de mal chance pour chuter en finale.

24 Senior et une grille des essais chronos plus conforme avec Alexis Puzantian (pôle 52 »10), Lilian Forny (P2 52 »25), Kylian Tarnier (P3 52 »31), Baptiste Chaumont (P4 52 »35), Matys Renouil (P5 52 »53 une belle surprise!). Lucas Barranger, Gianni Lasserre et Dylan Mege, guère plus loin, étaient prêts à revenir. Particulièrement prompt aux envolées, Forny s’appropriait les manches devant Tarnier, Puzantian n’étant pas en reste pour s’immiscier dans les combats. Un petit groupe de furieux essayait de suivre les leaders avec Charles Delporte, Gianni Lasserre, Lucas Barranger, Philippe Lapegue, Mathis Renouil, Baptiste Chaumont. La finale voyait Tarnier prendre le pas sur Forny, alors que Lasserre, vraiment très rapide (best lap 50 »69), montait sur la troisième marche du podium. Puzantian clôturait seul devant Barranger, Delporte, Dylan Mege et Baptiste Chaumont. Laura Gatineaud, la seule féminine de la catégorie, achevait son parcours en milieu de tableau avec de bons chronos également qui auraient pu lui permettre d’espérer mieux.

Les Master/Gentleman étaient plus nombreux encore avec 28 karts sur la grille. Partant juste après les Mini, n’ayant pas d’information sur l’état de la piste, de grosses différences apparaissaient aux chronos, différences totalement inhabituelles, avec 10 secondes entre le pôle man (Nicolas Roi Sans Sac 55 »49) et le dernier. Mais que dire de la rapidité des Gentleman qui ne s’en laissent pas compter, Antoine Basselerie prenant le second temps général (56 »20) devant un autre gentleman Roman Phelippot (56 »99). Venaient ensuite Tristan Romanzin (P4 57 »72), Laurent Mazouat (57 »91), Antoine Proffit (58 »08), Gérald Gérometta (58 »69), Yann Brabant (58 »78). Le second Gentleman, Jean-Benoit Soulard pointait P12, David Galéa P16…Autant dire que les classements allaient évoluer au fil des manches. Une première remontée significative était à mettre à l’actif de Soulard (P3 et P5 en manches qualifs) avant bien d’autres. Devant on assistait à de belles bagarres entre les leaders, au gré de dépassements propres mais appuyés en bout de ligne droite du départ, du beau spectacle en quelque sorte. Las la manche 3 était interrompue par la cabriole spectaculaire de Jacques Refloch, expulsé involontairement de la piste par un concurrent. Des bobos mais pas de casse heureusement avec toutefois quelques frayeurs. La finale semblait acquise – malgré les passes d’armes – à Roi Sans Sac, mais un problème technique l’éliminait rapidement laissant le champ libre pour l’ultime bagarre au groupe Romanzin, Basselerie, Jefferson Lebourg (revenu d’assez loin), Brabant et Aurelien Mazouin. De ce groupe rapide, Romanzin sortait vainqueur d’un cheveu sur Basselerie, quand Lebourg passait in extrémiste Brabant pour la troisième marche du podium, Mazouin finissant P5, Antoine Proffit P6. Plus loin, apparaissaient les autres Gentleman, avec Soulard, Roman Phelippot, Patrick Brovia et Galéa. A tous les niveaux les combats étaient sublimes, au grand plaisir de tous les pilotes présents dans cette double catégorie.

Une douzaine de KZ pour cette épreuve, un vrai plaisir pour eux de prendre de grosses vitesses de pointe. Alexandre Roncero prenait la pôle en 56 »21, devant le premier Master, Maxime Toutin (P2 56 »22), Alexandre Régnier (2ème Master P3 56 »61), Victor Benard (P4 57 »05), Xavier Ousset (P5 57 »15). Roncero et Benard ont chacun dominé des manches mais le premier nommé a été le meilleur jusqu’à la victoire finale. Florian Sarrabayrousse a rappelé à chacun ses qualités de pilote rapide et expérimenté pour s’approprier la troisième marche du podium alors que la victoire chez les Master revenait à Maxime Toutin (P4), la seconde place à Thomas Vayssières (P6 au général).

La grisaille du matin ayant cédé sa place à un soleil timide l’après-midi, on formule l’espoir que pour la troisième manche du championnat, l’épreuve de Saint Genis les 12 et 13 Mai, la météo ne joue pas des tours comme elle l’a fait pour certains à Escource.

Ayons confiance, la saison chaude approche…

Photos Marc Belly