Rétrospective Jacques Refloch
D’aucuns avaient déjà pensé qu’en venant à Layrac ce week-end, la pluie serait au rendez-vous. Un peu comme pour l’édition 2023, où un déluge avait quand même légèrement « dérangé » les pilotes. Après avoir tardé à répondre présent, 90 pilotes piaffaient toutefois d’impatience dès ce samedi matin. La piste de Layrac, belle et vallonnée, est malgré tout technique et rapide et il vaut mieux y faire quelques ronds d’entraînement avant l’épreuve !
Finalement le soleil était bien là les deux jours et le dimanche, les Mini 60, comme à l’habitude, ouvraient les hostilités. La petite dizaine de pilotes présents n’ont pu que constater la domination des locaux, Aaron Bordanova prenant la pôle aux essais chronos (55 »09) devant Johan Vesque Montagnan (P2 55 »25), une redite des manches précédentes. Et, récompense pour leurs sessions de roulage sur leur piste, les deux autres layracais, Hugo Urban (P3 55 »60) et Romain Peris (P4 55 »91), suivaient. Alexie Dupoux Tine, la jeune paloise, n’était pas loin. En manche, Johan, perdant par deux fois le bénéfice de sa position pour inattention au départ, se reprenait bien vite pour livrer un combat acharné en qualif 3 et en finale. Sur la ligne d’arrivée, seuls 72/1000 le séparaient d’Aaron, la victoire revenant à Aaron. Mais que c’était serré et beau à voir, chacun y allant de ses commentaires à l’arrivée ! De vrais graines de champion déjà ! Hugo terminait sur la troisième marche du podium pendant que Romain, Alexie et Mattéo Rosi se livraient un petit combat bien sympathique.
Petit par la taille mais déjà grand par le talent ! Ainsi le plus jeune des Berdinel – Liam – s’imposait aux chronos (48 »34) devant 17 autres Nationale. Quatre pilotes suivaient dans un mouchoir de poche avec Enzo Belicot (P2 48 »49), Philippe Lapegue (P3 48 »50), Gianni Lasserre (P4 48 »51) et Lilian Braquin (P5 48 »52). Avec des temps serrés comme ceux-là, nous allions assister à de très belles bagarres, mais aussi des surprises au fil des manches. Laura Gatineaud revenait également dans le match progressivement pour clôturer sur la troisième marche du podium. Et c’est finalement Gianni Lasserre qui s’imposait devant Liam Berdinel. Philippe Lapegue, toujours dans le trio de tête en manches, prenait la quatrième place devant Noé Madsen bien revenu après des chronos un peu en retrait.
21 pilotes Senior s’affrontaient dans cette catégorie rapide où la moitié du plateau roule en dessous des 48 secondes au tour. Kilian Tarnier maîtrisait les chronos en 47 »25, devant Lilian Forny sur sa piste (P2 47 »32), Axel Aguirre (P3 47 »47), Léonard Barthe (P4 47 »50), Dylan Mege (P5 47 »60) et Tylan Fernandes (P6 47 »61). Que de manches animées où nombreux furent les abandons (Aguirre, Forny, Fernandes, Barthe, Chaumont), de sévères explications en étant la cause. Mais la finale de 15 tours a permis à nouveau à Tarnier de vaincre devant Forny et Raphael Gassiarini, revenu d’assez loin. Le suivant s’étant bien repris, la finale voyait un beau duel entre Aguirre, Barthe et Mège, Roy figurant devant Fernandes, moins en verve que d’habitude. Chaumont suivait devant Christovao et Galy et le reste du plateau.
Les Master et Gentleman étaient plus nombreux (25), la catégorie des plus de 31 ans toujours très étoffée avec autant de passionnés. Et rapides. Nicolas Roi Sans Sac ainsi n’a pas fait de détail (Pole 48 »01) mettant 5/10 au seconde Clément Bentejac (48 »57). Hormis ce chrono de folie de Nicolas, nous retrouvions 20 pilotes dans la seconde. Roman Phelippot se positionnait en troisième position (48 »62 et premier gentleman), Gérald Gérometta surprenait (P4 48 »64), devant Antoine Basselerie (P5 48 »65 Gentleman), Yann Brabant (P6 48 »67), David Galéa (P7 48 »74 Gentleman), Patrick Brovia (P8 48 »88 Gentleman) – les habitués en quelque sorte – avec quelques mauvaises surprises liées à leurs soucis techniques pour Jacques Refloch P17 (carbu), Thierry Desforet P18 (sa doublure du samedi n’avait pourtant rien décelé) et Tristan Romanzin P23. L’un comme l’autre ont entamé des remontées, la plus belle étant à mettre à l’actif du président layracais, passant de P17 à P9 en 8 tours en Q2. Si Roi Sans Sac n’a pas eu à réellement défendre son leadership et vaincre avec 7 secondes d’avance en finale, les combats ont été nombreux et propres derrières. Brabant a su revenir aux avants postes pour finir sur la seconde marche du podium, devant Galéa, premier de la classe Gentlemen, Basselerie (2ème gentleman) toujours rapide et opportuniste et Romanzin bien remonté. Phelippot (3ème gentleman) pourtant brillant en manches, se faisait déborder et clôturait à la sixième place. Bentejac, quant à lui, toujours aux avants postes et surtout en début de finale, perdait gros sur une erreur et ne pouvait revenir. Il terminait juste devant un groupe serré dominé par Gérometta, surprenant, Brovia, Ricaud et Refloch. Thierry Desforet, malheureusement, ne pouvait tirer le bénéfice de sa progression en finale, une pénalité pour spoiler lui faisant perdre sa septième place à l’arrivée. Dura lex sed lex ! Lazonde (P9 aux chronos) dominait ensuite Lacoste, Prado et Brunsdon et le peloton. A noter la participation de 3 nouveaux, Romain Brovia (eh oui, c’est de la famille à Patrick), Timothée Rossetto et Grégoire Chambrelan. C’est dire si la catégorie attire toujours autant !
Enfin venaient les KZ, où les 16 pilotes étaient vraiment sur une autre planète tant les chronos étaient ébouriffants. 45’’77 pour la pôle de Matt Preuvost – de quoi faire réfléchir – avec un petit gap sur Tom Pannetier (46’’01), le local Kevin Razeyre (P3 46’’02), Mattias Pierre (P4 46’’08), le ton était donné et le spectacle allait commencer. Christophe Jayat (46’’65) prenait la P8 aux chronos et se plaçait 1er Master. Preuvost allait dominer le sujet avec régulièrement 3 secondes sur son suivant. Un pilotage sûr, un KZ puissant, il n’en fallait pas plus pour gagner. Et la bataille fut donc pour les accessits. Tom Pannetier a souvent pris le dessus, vainqueur de la qualif 2, pour finalement terminer sur la deuxième marche du podium devant son frère Marvyn, lui aussi dans le coup. Mais Munoz, Pierre et Razeyre ont longtemps ferraillé derrière distançant nettement le premier des Master Christophe Jayat. Alexandre Regnier terminait P8 et second de la catégorie Master. Mais voir ces 16 KZ arriver plein badin face au public sur la butte, c’est un spectacle qui en a estomaqué plus d’un !
Cette sixième manche s’est terminée dans le respect des uns et des autres, la prise de conscience – le site était vraiment propre le lundi matin – et l’amitié – il n’ y avait qu’à voir l’ambiance le samedi soir autour du vin d’honneur offert par le club local et LF Karting, les gérants bien attentionnés de la piste. C’est un grand merci qu’adressent ainsi les organisateurs à tous les pilotes.
Rendez-vous dans un mois pour la finale sur la piste de Magescq, n’attendons pas pour nous inscrire et suivons les informations qui seront données prochainement pour cette dernière confrontation des acteurs aquitains.