Vitesse et Stratégie : L’Atlantic Trophée fait vibrer Nontron

Rétrospective Jacques Refloch

Et soudain, la quiétude des bois périgourdins s’est effacée pour laisser place au son mélodieux ou rageur, c’est selon, des 20 000 lancés plein badin sur le très vallonné et apprécié circuit de Teyjat. Ainsi ce week-end d’avril a confirmé avec plus de 100 engagés que la formule « Atlantic Trophée » convenait à tous. Bien sûr tous les favoris étaient là…

En Mini (8 engagés), 3 de ceux-là se détachaient dès les chronos. Aaron Bordanova (pôle 49 »50), en gros progrès, Johan Vesque Montagnan (P2 49 »56) et Mattis Brageot (49 »72) allaient se livrer de beaux combats durant toutes les manches. Un mauvais réglage lors de la finale écartait Mattis pour laisser les deux collègues de club s’arsouiller comme il fallait. Et la plus haute marche revenait à Aaron, heureux de cette victoire tant attendue…

Aux chronos des Nationale, si Antoine Carrère (pôle 43 »92) et Lilian Forny (P2 43 »94) étaient attendus, la surprise venait de Jorge Vigier P 3 en 43 »95. Malheureusement il n’allait pas pouvoir conserver sa vitesse durant les manches. A l’inverse de la féminine Laura Gatineaud qui allait prouver que cette fois-ci elle avait la vitesse des leaders. Chronos identiques dans les manches et en finale, elle prenait légitimement la troisième place du podium. Grosse déconvenue à l’inverse pour Carrère qui perdait quelques places dans le dernier tour de la finale. Cela profitait sans nul doute à Antoine Kuentz Condé, de plus en plus rapide (best lap de la finale) qui terminait dauphin de Forny, vainqueur de la journée.

Les Senior étaient nombreux (29). Descendre en 42 »8, c’est l’exploit qu’a réalisé Alexis Puzantian, pôle de la catégorie. Mais cela n’allait pas suffire à arrêter la fusée de la journée Tylan Fernandes, vainqueur de toutes les manches, avec régulièrement une belle avance, et bien sûr de la finale. Pourtant Kilian Tarnier, était là pour le stopper, Alexis aussi bien sûr, Mattéo Pennetier, dans le peloton de tête régulièrement, ou même Arnaud Roy, malheureusement non partant de la finale. Certains ont régulièrement chuté comme Yann Biojout ou Dorian Piganeau, à l’inverse d’autres qui ont bien remonté comme Hugo Bastit Saint Martin (champion Nationale 2023), passé de la P19 à la P5, mais sanctionné par un spoiler. Catégorie où le spectacle est partout, où rien ne se passe comme prévu ! Quel beau spectacle.

Et les Master/Gentleman étaient tout aussi nombreux (29). Si le local Nicolas Roi Sans Sac pensait à domicile, pouvoir s’échapper, il faut bien reconnaître que de nouvelles oppositions ont vu le jour. Et en tout premier lieu Yann Brabant, avec sa pôle en 43 »70 qui allait se montrer super véloce tout le week-end. Franck Aymard (P3 43 »88) annonçait lui aussi la couleur, fort de son expérience dans les épreuves nationales. Le premier Gentleman était là, Thierry Desforet (P4 en 44 »07), amoureux de cette piste où il excelle, alors que le second Gentleman, Yannick Lacoste (P7 44 »80) n’en attendait pas tant. Quelques surprises toutefois où quelques têtes d’affiche n’avaient pas tout aligné pour être bien placé aux chronos. Un vrac au premier départ de la Q1, heureusement sans conséquences, calmait les esprits. Le trio des chronos allait s’accaparer les premières places des manches qualificatives. Tristan Romanzin et Desforet revenaient dans la danse, quand la finale permettait à quelques-uns de s’illustrer comme Arnaud Dufour (P5), Clément Lazonde (P7 au général et P6 en Master). Desforet clôturait P6 au général mais surtout premier des Gentleman devant Roman Phelippot (P8 au général) et Jean-Benoit Soulard. Roi Sans Sac, Brabant, Aymard montaient dans l’ordre sur le podium pour les Master.

Si Enzo Lacreuse (pôle 41 »14) semblait parti pour la victoire en KZ, les chronos étaient serrés derrière dans cette catégorie où finalement l’incertitude régnait dans les manches. Rodolphe Lasserre, Marvyn Pannetier, Mathias Pierre, Tom Pannetier, Matt Preuvost pouvaient accrocher les accessits. Finalement Preuvost avec des chronos de  »Ouf » s’appropriait la place de dauphin, devant Lasserre. Mais quel plaisir de voir ces KZ rouler si fort dans le bout droit de Teyjat !

La Formule 20 000 exceptionnellement présente nous a offert un spectacle inhabituel et a permis aux anciennes gloires du karting français de se faire plaisir et se mettre en valeur. Si François Beliard et Mickael Dauphin ont fait honneur à leur palmarès, ils ont été surpris par la vitesse du bordelais Tomy Ferrant (P3) en finale. Par ailleurs et malheureusement notre sympathique président montois Jacques Saint-Guirons n’a pu défendre les énormes qualités qui ont fait de lui un champion, la mécanique ayant décidé qu’il n’irait pas au bout de cette épreuve… Mais que le son de ces 2 temps rageurs a rappelé quelques bons souvenirs à certains.

Comme à l’habitude, les podiums se sont déroulés dans une atmosphère très sympathique.

Prochaine épreuve de l’Atlantic Trophée, Pageas les 11et 12 mai prochain.